Son origine remonterait au Xe siècle et serait le produit de l’invention d’alchimistes arabes qui auraient découvert à ce moment-là le processus de distillation de l’alcool dans le but de créer des cosmétiques et autres parfums.
Le mot « alcool » serait même directement dérivé du terme « al kuhul » qui désigne le mot « khôl », un produit de maquillage pour les yeux, originellement utilisé par les égyptiens. Cependant, les arabes ne consommaient pas cet alcool et son utilisation en tant que boisson s’est popularisée en Europe grâce aux Maures.
C’est ainsi qu’à partir du XIIe siècle les populations commencèrent à distiller des spiritueux à partir de raisin, de céréales, de fruits ou de légumes. À cette époque, la plupart des producteurs de spiritueux étaient en grande partie des moines ou des lettrés. La première « aqua vitae » (eau de vie) produite à partir d’orge fermentée serait attribuée à des moines irlandais et aurait été produite aux environs du XIe ou XIIe siècle. Les nombreux échanges entre l’Irlande et L’Écosse à cette période auraient permis au spiritueux de gagner le territoire écossais et de s’y développer. Mais cette paternité du whisky est aujourd’hui toujours l’objet de débats houleux entre irlandais et écossais !
Si l’on dit parfois, à titre de plaisanterie, que le whisky n’est rien d’autre que de la bière distillée, c’est parce que le début du processus est le même:
Bière et whisky utilisent d’abord la même céréale de base : l’orge (même si les variétés employées diffèrent).
Dans les deux cas, on fait malter cette orge que l’on moud ensuite, avant de faire tremper dans l’eau la farine obtenue pour obtenir un moût sucré.
Les processus diffèrent à partir de là : On fait d’abord bouillir ce moût pour fabriquer la bière, alors que l’on passe tout de suite à la phase de fermentation pour le whisky.
Le jus obtenu ne titrant que quelques degrés d’alcool, on le transfert dans un alambic où il sera chauffé. Les vapeurs d’alcool, plus volatiles, montent dans le col de l’alambic avant de condenser dans un refroidisseur. Le résultat est envoyé dans un deuxième alambic pour y subir le même traitement et obtenir au final un alcool plus pur.
L’alcool obtenu, qui titre généralement entre 70 et 80% alc/vol, est mis en fût pour y vieillir et s’affiner plus ou moins longtemps. On embouteille enfin le whisky en le réduisant généralement, par ajout d’eau, à 40% alc/vol.